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1. Résumé du problème traité par cette proposition
Au cours des dernières années, nous avons vu de plus en plus de gouvernements fermer l'accès libre et ouvert à Internet afin de faire avancer les programmes politiques et autres. Il a été démontré que ces fermetures causent des dommages économiques et nuisent aux citoyens des pays touchés.
En outre - nous pensons qu'Internet est un droit de l'homme - et la fermeture d'Internet pourrait bien empiéter sur certains aspects des articles 12, 19 et 20 de la Déclaration universelle des droits de l'homme proclamée par l'Assemblée générale des Nations Unies à Paris le dixth de décembre 1948.
2. Résumé de la manière dont cette proposition résout le problème
Bien que les auteurs de cette politique reconnaissent que ce qui est proposé est de nature draconienne, nous pensons que le moment est venu de prendre des mesures, plutôt que de simples déclarations fades qui se sont révélées avoir peu ou pas d'effet.
3. Proposition
La proposition de politique modifiera le CPM comme suit:
une. Ajoutez ce qui suit à "CPM 2.0 - Définitions générales":
2.9 Arrêt d'Internet: un gouvernement a ordonné de bloquer l'accès à Internet en général. Cette définition n'empêche pas un gouvernement de censurer un contenu qui n'est pas légalement autorisé par les lois dudit pays, à condition que ladite censure n'inclue pas une loi qui dit "Tout le contenu indépendamment de sa source ou de sa nature".
2.10 Arrêt partiel: L'arrêt d'un mécanisme de communication (par exemple WhatsApp, les médias sociaux, le trafic vocal, etc.), en dehors de la loi en vigueur du pays.
b. Introduisez une section 13 dans le CPM comme suit:
13.0 Arrêt de l'Internet ou arrêt partiel par les gouvernements
13.1 Processus à suivre lorsqu'un arrêt est suspecté
- Si une personne ou une entité pense qu'un arrêt a eu lieu ou est en cours, l'entité ou l'individu doit communiquer à AFRINIC, par courrier électronique ou par écrit, qu'elle pense qu'un tel arrêt est en cours ou a eu lieu.
- AFRINIC fera alors appel à la communauté pour obtenir la preuve de la fermeture présumée, et un délai de deux semaines sera accordé pour les soumissions.
- Les preuves soumises doivent ensuite être soumises au comité de gouvernance d'AFRINIC pour évaluation et jugement, conformément aux définitions énoncées aux sections 2.9 et 2.10 du CPM. Le comité de gouvernance est libre d'utiliser les moyens de son choix dans ses délibérations et enquêtes. Ces délibérations et enquêtes devraient être achevées dans les deux semaines suivant la présentation des preuves définies au paragraphe précédent.
13.2 Entités auxquelles s'applique cette politique
- Les actions spécifiées à la section 13.3 s'appliquent au gouvernement du pays dans lequel la fermeture a lieu et à toutes les entités dans lesquelles l'État détient une participation supérieure à 50%.
- Il y a une exclusion de cette politique pour toutes les institutions académiques et éducatives, indépendamment de leurs relations avec les gouvernements concernés.
13.3 En cas de coupure d'Internet effectuée sur ordre d'un gouvernement soit totale soit partielle:
- Pendant une période de 12 mois suivant la fin de la fermeture - AFRINIC n'allouera aucune ressource aux entités visées à la section 13.2.a à l'exclusion des entités couvertes à la section 13.2.b
- Dans le cas où une politique de transfert existe, AFRINIC ne doit assister ou participer à aucun transfert vers l'une des entités visées à la section 13.2.a à l'exclusion des entités couvertes par 13.2.b.
- Toutes les sous-attributions d'espace dans ledit pays impliquant les entités visées à la section 13.2.a à l'exclusion des entités mentionnées au 13.2.b cessent.
13.3 Dans le cas où un gouvernement procéderait à 3 fermetures de ce type ou plus au cours d'une période de 10 ans - toutes les ressources des entités visées à l'article 13.2.a à l'exclusion des entités visées à l'article 13.2.b seront révoquées.
Historique des révisions
Date | Commentaires |
10 Avril 2017 | |
24 Avril 2017 |
Version 02:
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